La Nuit pour Entreprendre est le point d’orgue du dispositif de sensibilisation à l’entrepreneuriat de l’École des Ponts. La 9e édition s’est tenue dans la nuit 7 au 8 décembre dernier.
Pas moins de 13 projets ont été élaborés en équipe lors de cette nuit. Ils étaient portés par 75 étudiants issus de différents établissements : École des Ponts bien sûr, mais aussi École polytechnique, Télécom Paris, ENSTA Paris, Institut d’Optique Graduate, CentraleSupélec, ainsi que deux écoles de commerce, HEC et Paris School of Business.
Lors de la phase initiale de l’événement, un élève de l’École des Ponts lance l’idée de plancher sur un projet de valorisation des déchets de chantiers de construction.
Séduits par le concept, détectant immédiatement son potentiel économique et sa valeur ajoutée environnementale, Albin Joyeux, Alexis Rusalem et Victor Vaissié, tous trois étudiants à ENSTA Paris, rejoignent l’équipe. Dans leurs bagages, une formation d'ingénieurs généralistes classée à la deuxième place de France par le magazine L'Etudiant, mais aussi de solides compétences en matière d’entrepreneuriat.
« Nous suivons la formation à la création d’entreprise d’ENSTA Paris » confirme Albin Joyeux. « Cette formation se caractérise par une méthodologie très robuste d’analyse et de mise en œuvre des projets entrepreneuriaux. Nous étions clairement venus à cette Nuit pour entreprendre avec l’idée d’en faire un exercice d’application. »
« Grâce à cette formation » complète Victor Vaissié, « Albin, Alexis et moi avions la chance de connaître les points forts de chacun, ce qui nous a permis de nous répartir les tâches très efficacement. Nous avons été un élément moteur dans cette équipe qui comportait également 3 élèves de l’École des Ponts, Dmitrii Kuligin, Ulysse Collé et Joëlle Saliba. »
Autre force des trois ENSTA Paris : l’expérience accumulée au contact de la réalité des entreprises grâce à leur participation à TAEP, la junior entreprise de l’École. Comme l’explique Alexis Rusalem, ancien président de TAEP, « ça a créé une vraie dynamique dans l’équipe qui nous a permis de nous mettre rapidement au travail, un facteur déterminant lorsqu’on n’a qu’une nuit pour livrer le projet le plus abouti possible. »
Ce projet, judicieusement nommé « Terra Nova », est parti d’un constat lié à une double actualité, celle des Jeux Olympiques 2024 et du Grand Paris : que faire de toute la terre excavée lors de ces immenses chantiers ?
Comme l’explique Victor Vaissié, « ce qui est vite ressorti des statistiques, c’est que les objectifs du Grand Paris étaient de valoriser 70% de cette terre, alors que pour le moment ils sont plutôt à 40%, dont le remblai d’anciennes carrières, ce qui est une valorisation à faible valeur ajoutée. Nous nous sommes demandé s’il était possible de transformer cette terre crue en matériau de construction, notamment avec des techniques comme celle du pisé, qui consiste à fabriquer des briques en terre crue. »
Mais la meilleure idée du monde ne vaut rien si elle n’est pas défendue avec conviction. Nantis des solides livrables qu’avait produits l’équipe tout au long de la nuit, Victor Vaissié et un étudiant de l’École des Ponts ont défendu avec brio le projet Terra Nova lors du pitch final.
Une prestation doublement couronnée de succès puisqu’en dépit de la forte concurrence, l’équipe a remporté à la fois le premier prix de la compétition, décerné par la Fondation des Ponts, ainsi que le prix spécial de la transition écologique remis par la Fondation Singular planet.
A noter également l’attribution du deuxième prix au projet SALTY de mesure et optimisation du stockage de CO2 dans les marais salants, auquel participait un autre ENSTA Paris, Grégoire Guillot.