Caractérisation des interactions mécaniques entre le sol et une prothèse tibiale

Plus de 35 millions de personnes dans le monde sont amputées d’au moins un membre inférieur et ont besoin de prothèses pour accomplir les gestes de la vie quotidienne.

Au cours des dernières décennies, les améliorations apportées aux prothèses ont permis à la plupart d’entre elles de retrouver la pratique de la marche. Dans les années 1980 sont même apparues des prothèses en matériaux composites autorisant la pratique du sport de haut niveau.

Dans le cadre de la thèse de doctorat, encadrée par Fabien Szmytka et Jean-François Semblat, qu’elle réalise actuellement au sein du département de mécanique d’ENSTA Paris sur l’optimisation d’une prothèse tibiale pour le saut en longueur, Élodie Doyen vient de publier dans Nature Scientific Reports un article sur un protocole expérimental qu’elle a développé afin de mieux comprendre les interactions entre le sol et la prothèse.

Le dispositif qu’elle a mis au point lui a permis entre autres choses de caractériser quatre paramètres fondamentaux du comportement de la prothèse, et s’avère être un outil précieux pour ajuster les réglages de la lame de saut sans risques de blessures pour l’athlète.