C’est peu dire que Benjamin Catry a de la suite dans les idées, et une ténacité tranquille qui permet à sa haute silhouette de porter dans le plus grand des calmes les projets les plus ambitieux.
Ainsi lorsqu’il décide d’intégrer l’ENSTA à l’issue du concours commun Mines-Ponts en 2021, c’est principalement l’image de marque « génie maritime » qui attire ce passionné de voile depuis l’enfance. Mais il a aussi en ligne de mire les parcours de 3e année qui recouvrent certains de ses intérêts en matière de transition écologique, tout particulièrement dans le domaine de l’énergie.
Ayant passé son monitorat sur catamaran dans le cadre de son club de voile, Benjamin s’épanouit à l’ENSTA grâce à l’association étudiante de voile ENSTAquet, laquelle organise régates et croisières tout au long de l’année.
Sur le plan académique aussi tout se passe pour le mieux, avec une première année de tronc commun dotée d’un excellent niveau scientifique qui lui permet de progresser en connaissance et en compétence, exactement ce qu’il était venu chercher.
Pour laisser à son projet professionnel le temps de mûrir, Benjamin Catry décide de faire une césure après sa deuxième année et de monter un projet qui pourrait combiner ses deux centres d’intérêt principaux, les questions liées à l’énergie et au maritime. Assez naturellement lui vient l’idée d’une enquête en immersion sur le sujet de l’éolien en mer, ses défis technologiques mais aussi son impact sur la biodiversité ou les conflits d’usage qu’il peut occasionner.
« L’éolien en mer était vraiment le sujet idéal pour moi, à la fois passionné par le maritime et préoccupé par les questions de transition énergétique. En même temps, il y avait lieu d’exercer un regard critique sur le sujet avec mes compétences scientifiques et techniques d’ingénieur ENSTA : tenue à la mer des structures, hydrodynamique, etc., de la très belle physique qu’il me plaisait beaucoup d’explorer. »
Et pour parfaire l’immersion, quoi de mieux que de mener cette expédition à la voile et en équipage ? C’est comme cela qu’il rencontre Sophie Gambier, étudiante à AgroParisTech, elle aussi passionnée de voile. Noémie Besserve et Louis Denonnain, qui sera le réalisateur du film, les rejoignent peu après.
Leur bateau porte un joli nom, la Rêveuse. C’est un dériveur lesté de 12 mètres, un Damien 40 du chantier Meta, mis à disposition par l’association Passe-Coque, qui réhabilite des voiliers des années 1970 et les loue pour des projets associatifs.
Ils tirent de leur expédition un film-enquête, « WATTer, par la force du vent », qui propose de faire le point sur les promesses de l’éolien en mer mais aussi son possible impact sur la biodiversité à la lumière des premiers retours d’expérience des pionniers du domaine.
Un tournage qui fut aussi une formidable aventure humaine pendant laquelle nos quatre aventuriers-reporters ont repoussé leurs limites, appris à se faire confiance mais aussi à questionner leurs propres convictions à la lumière des différents témoignages recueillis.
Venez assister à la projection de WATTer à l'ENSTA, le mardi 1er avril à 18h, en amphi Duhamel du Monceau. Et rencontrez l'équipe à l'issue du film.
Projection ouverte à tous, inscription obligatoire.
