Spiralya, les Boss des maths

Comment faire aimer les maths aux enfants dès l’âge de 8 ans ? Longtemps, Fatine et Hakim, anciens élèves d’ENSTA Paris, se sont posé la question. Ils ont fini par trouver la réponse sous la forme d’une série de romans d’aventures qui rend l’histoire des maths passionnante.

« Les maths, ça ne sert à rien » ou encore  « Les maths, c’est trop théorique. » Combien de fois Fatine Ennaji et Hakim Aït Abdesselam ont-ils entendu ces affirmations catégoriques ? Bien trop pour les compter. Pourtant, les mathématiques sont au cœur de toutes les sciences. Face à la baisse historique du niveau en maths en France, ils ont décidé d’agir. Avec Spiralya, une collection de romans d’aventure, ce couple d’ingénieurs a mis à profit leur créativité pour relever un défi audacieux : allier maths, histoire et romans d’aventure pour rendre les maths captivantes… et donner envie de les aimer.

Avant d’être une série de beaux romans, Spiralya c’est d’abord une belle histoire dont les premières pages ont été écrites sur les pupitres d’ENSTA Paris à l’automne 2008. Hakim venait d’Alger et avait fait sa prépa à Marseille, Fatine de Rabat après une licence àToulouse, et entre les deux le courant, amical d’abord, est tout de suite passé. Puis au fil des mois, des événements étudiants, des révisions en commun et du soutien moral pour les examens, quelque chose de plus fort est né.

Leurs diplômes en poche, ils ont entamé leur vie professionnelle d’ingénieurs dans l’industrie chacun de leur côté pendant une dizaine d’années, avant que l’idée d’entreprendre en couple ne s’impose à eux.

« Cela faisait un moment que nous y pensions » se souvient Fatine, « et l’éducation était un domaine qui nous tenait à cœur tous les deux. La qualité de notre communication nous a beaucoup aidés dans ce projet entrepreneurial. » Au fil des mois, le projet murit, ses contours se précisent jusqu’à prendre sa forme définitive.

« L’actualité, avec les différents indicateurs montrant l’effondrement du niveau en maths, les besoins en ingénieurs de plus en plus grands pour réussir la transition écologique ou relever les défis de l’intelligence artificielle, nous a permis de prendre conscience qu’il y avait une vraie urgence à proposer des solutions pédagogiques novatrices » poursuit Hakim. « Spiralya était née. »

S’ensuit une période exploratoire au contact d’enseignants, de parents et d’enfants, afin de tester les concepts éditoriaux les plus pertinents. Très vite, l’idée du roman d’aventures scientifiques pour les enfants du primaire se fait jour.

 

« L’idée de départ, c’est de suivre les aventures de deux enfants, Max et Yana, vivant à une époque où les sciences ont disparu. Pour les retrouver, ils vont devoir voyager dans le temps et revivre en direct les découvertes mathématiques de grandes civilisations du passé, au côté des bergers mésopotamiens, des géomètres égyptiens, des astronomes mayas, etc ! » s’enthousiasme Fatine.

« Nous avons la conviction que c’est en primaire que tout se joue par rapport aux maths. Les enfants ont souvent beaucoup de mal à percevoir l’utilité de cette matière, alors que c’est à cet âge-là, où tout est objet de curiosité, que l’esprit scientifique peut se construire au mieux. Ces capacités de logique, de raisonnement, sont un atout précieux pour chaque enfant » renchérit Hakim.

En remontant à l’origine concrète des concepts, les romans d’aventure de Spiralya visent à mieux les comprendre en plaçant les enfants dans un possible cheminement qui aurait amené les anciens à inventer les principales notions mathématiques.

« Par exemple en Égypte ancienne, ils incarneront les agriculteurs qui pour délimiter les limites de leurs parcelles de terrain vont inventer la géométrie, et poser toutes les bases de ce qu’on appellera plus tard les théorèmes de Thalès et de Pythagore » poursuit Hakim.

Autre originalité de la méthode, la réhabilitation de l’essai-erreur comme moyen d’apprentissage. « Nous voulons montrer aux enfants que c’est souvent en se trompant qu’on se rapproche des bonnes solutions, et que c’est de là que vient le progrès scientifique, pas d’une leçon apprise par cœur » explique Fatine.

 

« Notre conviction, c’est que pour être bon dans quelque chose, que ce soit un sport, une pratique musicale ou une discipline scolaire, il faut aimer cette chose. Nous, ce sont les maths qu’on a choisi de faire aimer, parce qu’en tant qu’ingénieurs ENSTA, nous savons tout ce qu’on peut faire avec, et combien le monde de demain en aura besoin. »

Alors si vous aussi vous souhaitez contribuer à faire aimer les maths, soutenez la campagne de financement participatif de Spiralya qui permettra de lancer la phase de production du premier épisode ! Attention, dernier jour pour précommander, dimanche 22 décembre !

A noter que Spiralya a été élu projet le plus populaire de la section Enfance et Education sur Ulule !