Avant de créer son entreprise, Thibault Portigliatti a fait le choix de prendre le temps nécessaire pour développer et consolider son expertise dans différents domaines de la cybersécurité. Pourtant, l’entrepreneuriat faisait partie dès le départ de son projet académique à l’ENSTA, dont il est sorti diplômé en 2017. Mais comme le rappelle la morale d’une célèbre fable, l’important est de partir à point.
« Pour ma troisième année, j’avais choisi de suivre le profil entrepreneuriat, qui s’appuie sur une formation au management et à l’entrepreneuriat autour de la problématique de l’innovation. J’y ai eu l’espace et le temps nécessaire pour réfléchir à mon concept de création. C’est un excellent tremplin pour qui souhaite se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise, où l’on trouve réseau et contacts. C’est notamment grâce à ce profil que j’ai fait la connaissance d’un incubateur où j’ai passé quelques semaines après l’obtention de mon diplôme, ce qui m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas encore prêt à me lancer à l’époque. »
Autre atout de la formation ENSTA que souligne Thibault Portigliatti, la pluridisciplinarité :
« J’ai d’abord pu constater en tant que jeune diplômé que cette multi-compétence était très appréciée des entreprises, mais en complément, lorsqu’on a une idée très précise de ce qu’on veut faire après, je conseille de suivre en parallèle des masters qui permettent d’acquérir plus de compétences dans des domaines spécifiques. »
Une possibilité déjà offerte par l’ENSTA à l’époque où Thibault y était étudiant, et rendue encore plus simple et naturelle aujourd’hui grâce à l’intégration dans l’Institut Polytechnique de Paris qui offre un large choix de masters.
« Dans la suite de ma carrière, j’ai aussi eu le point de vue de l’employeur car j’ai eu l’opportunité de recruter un autre ENSTA. Nous n’étions pas de la même promo mais je dois dire que c’est une des personnes avec lesquelles j’ai eu le plus de plaisir à travailler, avec une énorme capacité d’apprentissage grâce à la base très solide sur le plan scientifique fournie par le tronc commun. »
Avec ses deux associés, Simon Juhel et Jonathan Chambre, aux profils comme lui très techniques, Thibault Portigliatti parie sur la mise à disposition aux entreprises d'une offre complète grâce à la complémentarité de leurs expertises: audit stratégique, analyses techniques des composants critiques, sécurisation des systèmes et capacité d’intervention rapide en cas d’incident.
« Notre composante historique commune c’est la sécurité offensive : l’idée est d’aller pirater nos clients, avec leur accord bien sûr, pour identifier leurs failles comme le feraient de vrais hackers. Ça donne donc un aspect vraiment concret à l’audit. Au-delà de ça on fait aussi des audits plus “classiques”, de la réponse à incident, de l’architecture réseau, du cloud, de l’accompagnement à la sécurisation et même l’implémentation lorsque le client n’a pas la ressource en interne ».
Une démarche que synthétise parfaitement le nom choisi pour cette entreprise, HELX.
« HELX, c’est la contraction de HELIX, soit l’hélice en anglais. Cela nous a semblé approprié parce que dans la cybersécurité, on vise à mettre en place des processus d’amélioration continue qui amènent à revoir constamment les procédures face aux nouveaux risques, comme une hélice qui tourne sur elle-même et profite de chacune de ses révolutions pour avancer, aller plus haut ou plus loin. »