Enseigner et transmettre sont deux passions que Sarah Tachet nourrit depuis le début de sa vie étudiante. Sa candidature à « Ma thèse en 180 secondes » ne doit donc rien au hasard, et s’est mue en évidence en cette dernière année où elle avait la possibilité d’y participer.
Admise sur titre à l’ENSTA en 2019, Sarah Tachet avait précédemment débuté son parcours académique à l’École Nationale Polytechnique d’Alger avant de rejoindre un master 1 de l’Université Paris-Saclay en méthodes mathématiques pour la mécanique.
Pour sa 2e année à l’ENSTA, elle choisit de faire sa majeure en mécanique et sa mineure en mobilité. En parallèle de sa 3e année, elle suit un master 2 de méthodes multiphysiques pour la mécanique des solides. C’est dans ce cadre qu’elle rencontre Kim Pham, enseignant-chercheur de l’Unité de mécanique de l’ENSTA, et Agnès Maurel de l’Institut Langevin, qui proposent à la brillante étudiante une thèse sur les métamatériaux.
« Ce sont des matériaux composites artificiels constitués de structures périodiques particulièrement intéressantes en ce qui concerne la modification des ondes, qu’elles soient sismiques, électromagnétiques ou sonores » explique la jeune docteure. « Les métamatériaux nous permettent de créer des effets extraordinaires qui n’existent pas dans la nature, comme former l’invisibilisation, ou l’isolation sonore parfaite ! »
Si Sarah Tachet s’est lancée dans cette aventure de la thèse avec beaucoup de confiance, c’est d’une part parce qu’elle connaissait ses encadrants, et d’autre part parce qu’elle avait déjà eu de très bons retours de précédents doctorants.
« J’ai pu choisir mon thème de recherche car j’avais eu les encadrants comme professeurs et encadrants de projet de fin d’études, et avais donc une idée très précise de ce que représenterait mon travail de thèse. Et j’ai toujours eu une appétence particulière pour tout ce qui est à l’interface des maths et de la physique, et avec les métamatériaux j’étais en plein dedans. Mais faire une thèse de doctorat reste une décision très personnelle qui peut ne pas convenir à tout le monde. Pour moi ça a été très épanouissant car toutes les étoiles se sont bien alignées : des encadrants formidables, une famille aimante et présente, tout un ensemble de circonstances qui m’ont permis de gérer très confortablement la charge de travail non négligeable que représente une thèse. »
D’autant qu’en parallèle Sarah a décidé de mener un autre projet très ambitieux, celui de fonder une famille.
« Là encore j’ai eu beaucoup de chance, tout s’est bien passé et tout le monde a été très bienveillant. Si je l’avais su plus tôt, j’aurais même eu droit à une place en crèche par le biais de l’Institution de Gestion Sociale des armées (Igesa) , bon à savoir pour les prochaines candidates ! Mon fils est né à la fin de ma première année de thèse, et on peut donc dire que j’ai mené ces deux aventures exaltantes en parallèle ! »
Ce parcours doctoral se termine donc avec la participation à « Ma thèse en 180 secondes », un ultime défi pour la jeune chercheuse qui ne s’est jamais arrêtée de donner des cours particuliers même dans les moments les plus denses de sa thèse ou de sa maternité.
« J’avais prévu d’arrêter à un moment mais la passion d’enseigner a été la plus forte, et puis je me sentais une responsabilité, un engagement vis-à-vis de mes étudiants. Et c’est vrai aussi que j’adore expliquer, et voir dans les yeux de mon interlocuteur le moment Eureka, lorsque le contenu d’une notion jusque-là très abstraite se concrétise soudain dans son esprit »
Venez soutenir Sarah lors de cette finale IP Paris de ma thèse en 180 secondes le mercredi 2 avril à partir de 18h30 dans l'amphithéâtre Poincaré de l'École polytechnique !