Maîtrisant ses effets à la perfection et s’étant même offert le luxe périlleux de conclure sa présentation exactement dans la dernière des 180 secondes imparties, Amélie Kies a enthousiasmé le public et le jury en exposant la thèse qu’elle accomplit actuellement au Laboratoire d’optique appliquée sous la direction de Davide Boschetto, professeur de l’ENSTA en physique quantique.
Dans le cadre de sa thèse, intitulée « Dynamiques ultrarapides dans les centres NV du diamant, soumis à un champ magnétique », Amélie Kies cherche à cherche à détecter de très faibles champs magnétiques, comme ceux émis par les cellules cancéreuses. Pour cela, elle utilise un diamant légèrement violet, capable d’émettre des flashs qui s’espacent dans le temps lorsque le champ magnétique alentour augmente. L’enjeu final est de pouvoir détecter à un stade extrêmement précoce les cellules cancéreuses.
Le jury, constitué de Kees van der Beek, vice-président recherche de l’Institut Polytechnique de Paris, Pauline Ribat, actrice, autrice et metteuse en scène, Etienne Brière, directeur scientifique et partenariats du groupe EDF, Élodie Chabrol, directrice du festival Pint of Science, Sean Bailly, journaliste scientifique au magazine Pour la science, et Lola Onifade, élève du lycée Albert Einstein à Sainte-Geneviève des Bois, a unanimement salué l’excellence de la prestation d’Amélie Kies en lui attribuant le premier prix.
Comme le confiait Amélie Kies dans un article publié à l’issue des présélections, « Participer à Ma thèse en 180 secondes, c’est commencer à rembourser très modestement une partie de ma dette vis-à-vis des enseignants passionnés et exceptionnels que j’ai eu la chance de rencontrer sur mon chemin, qui ont su me communiquer leur passion pour les sciences et sans lesquels je ne serais pas là aujourd’hui. Alors si moi aussi, au travers de ma prestation, je peux donner l’envie de découvrir un sujet scientifique et des études qu’une personne n’avait pas encore imaginé ou ne s’était pas autorisée à vouloir découvrir, à cause d’un manque de représentation ou d’auto censure, j’aurais accompli ma mission. »
Mission accomplie avec succès Amélie !