Cette nouvelle édition se tiendra les 12 et 13 février à l’EDF Lab de Paris-Saclay, un événement coorganisé par Le Point, La région Île-de-France, la communauté d’agglomération Paris-Saclay et le département de l’Essonne.
La recherche et la formation de l’ENSTA seront particulièrement mises en valeur lors de cette deuxième édition du Paris Saclay Summit avec la participation de deux chercheuses de l’Unité de mécanique, Véronique Lazarus et Élodie Doyen, ainsi que d’une ancienne élève, Anne Canteaut, femme scientifique de l’année 2023.
Aperçu du programme
Structures du futur : quand la mécanique vient en aide à la transition environnementale, par Véronique Lazarus
Mercredi 12 février, salle Henri Poincaré, 15h30
Véronique Lazarus s’intéresse à la propagation des fissures dans le cadre de la mécanique-physique de la rupture fragile. Elle cherche à comprendre et à prédire quand et comment les fissures se propagent. Son approche se fonde sur la mécanique théorique des milieux continus, sur le ciblage de la physique des phénomènes en jeu, et sur un dialogue étroit entre simulations expérimentales et numériques. Elle coordonne actuellement plusieurs projets en collaboration avec des partenaires académiques et industriels visant à mieux prendre en compte certains chargements mécaniques complexes, l’anisotropie ou les hétérogénéités matérielles. Elle est reconnue à l’international pour des modèles innovants permettant de quantifier finement certains aspects tridimensionnels et complexes de la géométrie des fissures et leur impact sur la résistance à la rupture, qui constituent encore aujourd’hui des verrous scientifiques importants. Les enjeux sociétaux vont de la fiabilité des composants sensibles (nucléaires, aéronautiques…) à une réduction de leur empreinte carbone.
Anne Canteaut, Rencontre avec la chercheuse qui casse les codes secrets
Jeudi 13 février, 12h15, salle Henri Poincaré
Anne Canteaut, diplômée ENSTA 1993, est directrice de recherche dans l’équipe-projet COSMIQ, à l’Inria (Institut National de Recherche en Informatique et Automatique) à Paris. Spécialiste de cryptographie, elle s’intéresse à la fois à la conception de nouveaux algorithmes cryptographiques, notamment pour protéger la confidentialité des données, et à l’analyse de la sécurité des systèmes existants. Après des travaux sur des systèmes cryptographiques asymétriques susceptibles de résister à un ordinateur quantique, elle se spécialise dans le domaine de la cryptographie symétrique. Elle reçoit le prix Irène Joliot-Curie de la « Femme Scientifique de l’année » en 2023, et est distinguée « Fellow » de l’International Association for Cryptologic Research en 2024. En décembre 2024, elle est élue à l’Académie des Sciences. Elle participe également à de nombreuses actions pour la promotion de la diversité de profils, de genres, de formations et de sujets dans la recherche.
Handicap : quand la science s’intéresse au sport, avec Élodie Doyen
Jeudi 13 février à 17h30, salle André-Marie Ampère
Élodie Doyen a obtenu son doctorat en 2023 dans le cadre du projet Sciences 2024, visant à soutenir l’équipe d’athlétisme française en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Sa thèse, menée au sein de l'Unité de mécanique de l'ENSTA, portait sur l’accompagnement des athlètes amputés tibiaux participant aux épreuves de saut en longueur. Après l’obtention de son diplôme, elle continue, en tant qu’ingénieure de recherche à l’ENSTA, à s’intéresser aux prothèses tibiales, dans le but d’aider les professionnels de la santé à fabriquer plus facilement les emboîtures pour le confort des patients.