Un master sur le nucléaire au rayonnement international

Allant du cycle du combustible jusqu’au traitement des déchets en passant par la conception des centrales et leur exploitation, le master international « Nuclear Energy » répond à une large gamme de besoins des entreprises du nucléaire civil et bénéficie d’un fort accompagnement des industriels du secteur.

Ce master a pour objectif de faire acquérir à des étudiants étrangers et français de haut niveau les principaux savoirs nécessaires à l'industrie nucléaire, productrice d'électricité bas carbone. Le master est porté par l’Université Paris-Saclay, et co-accrédité par l’Institut Polytechnique de Paris, Université Paris Sciences et Lettres (PSL) et l’École des Ponts ParisTech.

Le master « Nuclear Energy » rassemble les expertises de 5 écoles d’ingénieurs : ENSTA Paris, École polytechnique, CentraleSupélec, Chimie Paristech, l’Ecole des Ponts Paristech mais aussi de la Faculté des sciences d’Orsay, et de l’INSTN (école de spécialisation des énergies bas carbone et des technologies de la santé).

Le master, qui accueille tous les ans une vingtaine de nationalité différentes, est co-dirigé par Anne-Lise Gloanec, enseignant-chercheur IP Paris/ENSTA Paris, Gaël Sattonay, professeur Université Paris Saclay/ Faculté des sciences d’Orsay, et Pascal Dannus, professeur, Université Paris Saclay/ INSTN.

Un master sur le nucléaire avec de nombreuses visites de terrain


Les deux voies de M1, Physics & Engineering et Chemistry & Chemical Engineering, ont pour objectif de donner une formation étendue allant des aspects scientifiques et technologiques indispensables aux aspects physique et chimie du domaine de l'énergie nucléaire. Les deux voies partagent un tronc commun (76% et 66% aux semestres 1 et 2, respectivement) et comprennent à la fois des cours fondamentaux sous-tendant les métiers liés à l'énergie nucléaire (physique nucléaire, thermodynamique, neutronique, interactions rayonnement-matière, informatique) mais également des cours orientés chimie, pour la voie Chemistry & Chemical Engineering (chimie séparative, spéciation et procédés, spectroscopie atomique et moléculaire, méthodes d'analyse nucléaires, radiolyse, chimie des matériaux du nucléaire, génie des procédés) ou plus physique, pour la voie Physics & Engineering (thermodynamique, mécanique des milieux continus, et mécanique des fluides et transferts de chaleur).

Ces deux voies permettent d'acquérir l'ensemble des connaissances nécessaires pour suivre l'une des cinq voies proposées dans l’unique M2 de la mention :

  1. Nuclear Reactors and Physics Engineering (porté par INSTN) : cette formation est centrée sur la physique des réacteurs nucléaires. Elle vise à répondre aux besoins de l’industrie nucléaire tels que ceux liés à l’exploitation optimisée du parc actuel, au déploiement des réacteurs de Génération III+ (EPR...), la conception des réacteurs nucléaires de génération IV. Elle comprend également la conception et l’exploitation de réacteurs expérimentaux ainsi que le développement et l’interprétation d’expériences. Cette piste n’est accessible qu’à partir de M1 Physics.
  2. Nuclear Plant and Design (porté par ENSTA Paris) : cette formation est focalisée sur la conception et la construction d’installations nucléaires, comme les centrales nucléaires ou les usines de traitement du combustible. L’approche sécurité, gestion de projet, génie civil ainsi que les systèmes et l’équipement est présente.
  3. Operations (porté par CentraleSupélec) : La formation ici fournit la base de connaissances permettant de comprendre les phénomènes physiques liés à l’exploitation d’une installation, notamment du point de vue de la sûreté et de la sécurité. L’objectif est d’apprendre à exploiter, controler et entretenir une installation nucléaire et en particulier une centrale nucléaire.
  4. Fuel Cycle (porté par Chimie-ParisTech) : cette formation vise à apprendre la physico-chimie nécessaire aux différentes étapes du cycle du combustible nucléaire. Elle repose sur l’introduction des concepts de recherche fondamentale nécessaires au développement et à la mise au point des procédés et à la conception de nouveaux objets industriels
  5. Decommissioning and Waste Management (porté par CentraleSupélec & Ecole des Ponts ParisTech) : cette formation vise à acquérir les connaissances, les compétences et les attitudes nécessaires pour mener à bien un projet de déconstruction et/ou de démantèlement d’anciennes installations nucléaires (réacteur, centrale, atelier, laboratoire, installation, site contaminé ou sol) ainsi que les connaissances pour gérer les déchets radioactifs.

Le master Nuclear Energy bénéficie d’un soutien solide et très important des industriels du secteur, en particulier EDF (bourses pour les étudiants, visites de sites, accès simulateur…), mais également Framatome, Orano, CEA, l’ANDRA, IRSN, Assystem, etc.

Les enseignements de ce master sont intégralement dispensés en langue anglaise. La particularité de cette formation, en plus d’avoir de nombreux intervenants du monde industriels (+ de 30% ), c’est de bénéficier de nombreux cours dispensés par les industriels directement sur sites (CEA Cadarache, CEA Saclay, EDF pour des sessions sur simulateurs incidentel et pleine échelle, ITER, Framatome Maubeuge, IRSN Fontenay aux Roses….). S’ajoutent à cela de nombreuses visites de Centrales Nucléaires à Production d’Electricité (Flamanville, Bugey, Tricastin…)  

Les enseignements se déroulent de début septembre à mi-avril pour les étudiants en M1 et de début septembre à mi-mars pour les étudiants en M2. Afin de valider leur année, tous les étudiants ont un stage à effectuer, de 10 semaines minimum en M1 à partir d’avril et de 20 semaines minimum en M2 à partir de mars.

Le master est labellisé par l’Institut International de l’Energie Nucléaire (I2EN) et par l’EIT-INNOENERGY. Ces deux labellisations, la qualité et les contenus traités durant cette formation  permettent au master de bénéficier d’une très forte employabilité. En effet, entre 70 et 80 % (selon les années) des diplômés sont embauchés immédiatement à l’issue de leur formation en octobre, les autres poursuivant la plupart du temps en doctorat ou vers un complément de formation.

Avec une première rentrée effectuée en septembre 2009, le master « Nuclear Energy » compte déjà plus de 550 diplômés à travers le monde. En novembre 2021, l’association ALUMNI-MNE a vu officiellement le jour, groupe que l’on peut retrouver sur LinkedIn.

Les inscriptions sont possibles à partir de mi-novembre et jusqu’au mois de juin pour une rentrée en septembre.