Marine Berthier lauréate du prix de la femme du numérique 2024

Jeudi 16 mai avait lieu la remise des prix de la 14e édition de l’opération Ingénieuses organisée par la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) et dont l’objectif est de mettre en lumière les efforts des écoles d’ingénieurs pour favoriser la mixité dans les sciences et technologies ainsi que des modèles inspirants de femmes et d’élèves ingénieures.

Élève de troisième année du cycle ingénieur ENSTA Paris et actuellement en double diplôme avec l’Institut royal de technologie de Suède (KTH), Marine Berthier s’est vue décerner le prix de la femme du numérique 2024.

« J’ai été très touchée de recevoir ce prix car je ne m’y attendais pas du tout : j’étais nominée dans la catégorie « élève ingénieure » et ne pensais pas pouvoir remporter le prix de Femme du numérique car d’autres femmes ingénieures, avec des parcours très impressionnants, étaient également nominées. Ça a été une très belle surprise. Je pense que le jury a voulu par ce prix saluer à la fois le fait que j’étudie dans le numérique et mon engagement dans la promotion des sciences auprès des jeunes filles. »

Marine Berthier, issue d’une classe préparatoire du lycée Kléber de Strasbourg, a en effet mené des interventions dans 15 classes de collèges et lycées du Bas-Rhin sur la place des femmes dans les sciences, la diversité des métiers d’ingénieure ou encore l’effet Matilda (minimisation du rôle des femmes dans la recherche scientifique) afin d’encourager l’intérêt des jeunes filles pour les carrières scientifiques et les sensibiliser en tant que citoyennes à l’importance d’avoir des femmes dans ces domaines, par exemple pour entraîner les algorithmes et corriger leurs biais sexistes ou discriminants.

« D’un côté plus personnel, cela m’a fait chaud au cœur d’assister à cette cérémonie consacrée à des projets d’écoles ou d’étudiants et étudiantes portant sur l’inclusion des femmes dans les sciences. C’était beau de voir autant d’engagement, autant de femmes concernées. Le message que je voudrais faire passer, et qui ressort de tous les témoignages que nous avons entendus au cours de cette journée, c’est que la question de la mixité et de la parité dans les études scientifiques doit être prise en compte très en amont: beaucoup de jeunes femmes écoutent les conseils de leurs professeurs au collège ou au lycée quant à leur orientation, et on constate encore beaucoup de stéréotypes et de discriminations, souvent sous une forme inconsciente, mais qui sont bel et bien là. »

Fortement investie dans des activités associatives, Marine Berthier a assumé le rôle de présidente de l’association féministe d’ENSTA Paris, SisTA, pendant un an, et a également été membre du Bureau des sports de l’école. En tant que présidente de SisTA, et avec le soutien et la forte implication des autres membres de l’association, elle a participé à sensibiliser aux stéréotypes de genre et aux violences sexistes et sexuelles à travers l’organisation de nombreux événements, tels que des conférences sur l’endométriose, des activités de récolte de fonds pour l’opération Octobre Rose, des dîners d’échanges avec des femmes ingénieures, des interviews de femmes alumni, ou encore des activités pour la journée internationale des droits des femmes.

En parallèle, Marine Berthier a participé à la rédaction d’une charte de lutte contre les VSS à l’échelle du plateau de Saclay, projet porté avec d’autres étudiantes auprès de toutes les administrations des écoles.

En dehors de ses activités académiques et associatives, Marine Berthier consacre son temps libre à ses passions, notamment le badminton, qu’elle pratique en compétition universitaire, ainsi que la course à pied, l’escalade, la randonnée et la voile.