Dans ce cadre, FibsDip, un projet porté par des enseignants-chercheurs de l’ENSTA, Fabien Szmytka et Jean-François Semblat, sera présenté. S’inscrivant dans le prolongement des travaux de thèse d’Élodie Doyen, il s’avère particulièrement prometteur dans la prise en charge des patients amputés.
La hausse des traumatismes, des blessures accidentelles et de certaines pathologies entraîne une forte augmentation du nombre d’amputations. Si des solutions techniques existent pour restaurer la mobilité, les complications cliniques sont fréquentes et de nombreux patients abandonnent leur prothèse.
Les prothésistes, premiers acteurs de la prise en charge, manquent d’indicateurs objectifs sur les zones douloureuses ou sources de frottement. Ils doivent souvent revoir leurs patients à plusieurs reprises avant d’ajuster correctement l’emboîture. Aujourd’hui, l’ajustement de ces emboîtures repose encore largement sur le ressenti du patient et sa communication au praticien.
Des réseaux de Bragg (FBG), directement gravés dans une fibre optique, permettent de mesurer précisément pression et cisaillement dans les structures. Intégrées dans un capteur multipoint souple, ces fibres optiques caractérisent les zones critiques et permettent d’adapter la prothèse au plus près des besoins réels.
Le dispositif développé par FibsDip consiste en un patch flexible, intégrant une ou plusieurs FBG, capable de cartographier les pressions internes sans entraver les mouvements du patient. La mesure est fiable, sans saturation ni dérive, même en conditions dynamiques. Plusieurs géométries de capteurs sont proposées pour s’adapter à l’usage et aux différentes morphologies.
FibsDip, dispositif connecté adaptable à différentes zones corporelles, permet des mesures de pression précises, même à l’effort, et sans gêner le port de la prothèse.