Coralie Marcotte a reçu le Prix junior Maryam Mirzakhani, qui récompense un premier travail de recherche. Ancienne élève du lycée Yves Kernanec de Marcq-en-Barœul, Coralie Marcotte a suivi les classes préparatoires du lycée Faidherbe de Lille (MPSI puis PSI) avant d’intégrer l’ENSTA à la rentrée 2022. « J’ai choisi l’ENSTA pour la qualité et la richesse des enseignements du tronc commun de première année, les spécialisations proposées par la suite, et aussi pour l’échelle à taille humaine des promotions »
En deuxième année, Coralie Marcotte a choisi une majeure « mécanique » et une mineure « énergie durable ». Très motivée par les questions liées à l’environnement, elle a effectué son projet de recherche de deuxième année au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement au centre CEA de Gif sur Yvette. Il s’agissait d’améliorer la représentation de l’absorption du carbone et de la transpiration de l’eau par les plantes dans un modèle de surfaces continentales. Elle a mené pour ce faire des assimilations de données d’observation afin d’optimiser des paramètres du modèle.
« Je suis très honorée de ce prix qui permet aussi de mettre en lumière le travail de recherche de mes tutrices, Fabienne Maignan et Camille Abadie, lesquelles m’ont beaucoup aidée et conseillée pendant ce projet. Ce prix est aussi une belle opportunité de mettre en valeur le rôle des femmes dans le monde de la recherche scientifique, où la parité est loin d’être la règle. »
Nour Gaaloul a quant à elle reçu une mention spéciale du jury. Ancienne élève du lycée français de Tunis Pierre Mendès-France, elle a effectué ses classes préparatoires au lycée Janson de sailly (MPSI-MP*). Passionnée par les mathématiques, Nour Gaaloul a choisi à l’issue des concours d’intégrer l’ENSTA à la rentrée 2022. Ce choix a été principalement motivé par la place donnée aux mathématiques dans le tronc commun de première année. Elle a tout naturellement choisi la majeure « mathématiques appliquées » en deuxième année.
« Pour mon projet de recherche de deuxième année, je cherchais quelque chose de très appliqué. C’est finalement à l’Université polytechnique de Valence en Espagne que j’ai trouvé mon bonheur, au département IUMPA dont le directeur, José Manuel Calabuig Rodriguez, avait des sujets de recherche en intelligence artificielle appliquée au football. »
En collaboration avec la Liga espagnole, le projet consistait à analyser des données reliées à tous les événements qui se produisent lors d’un match (passes, tirs, position de la balle, trajectoires, etc.) afin de modéliser des actions offensives pour identifier les joueurs créant le plus d’opportunités dans un match, mettant ainsi au point une nouvelle métrique qui permet de mettre en évidence les joueurs contribuant le plus aux chaînes de passes décisives.
« J’ai mis en œuvre de l’apprentissage par renforcement (réseaux de neurones) et des chaînes de Markov, donc de l’IA et des mathématiques, tout ce que j’aime ! »
Le prix junior Maryam Mirzakhani a été institué il y a 5 ans en mémoire de la mathématicienne iranienne professeure à l’université Stanford et première femme lauréate de la médaille Fields, la récompense académique la plus prestigieuse en mathématiques. Ce prix a pour but d’encourager les jeunes femmes à envisager un avenir dans la recherche en mathématiques.