C’était un des objectifs de la thèse de Caroline Pascal sur la caractérisation acoustique automatisée des structures, menée sous la direction d’Olivier Doaré, de l’Unité de mécanique d’ENSTA Paris, et Alexandre Chapoutot, de l’Unité d’informatique et d’ingénierie des systèmes.
« Cette thèse s'inscrivait dans une nouvelle activité de recherche menée par deux laboratoires d’ENSTA Paris, l’UME et l’U2IS, dont l'ambition était de développer plusieurs méthodes de caractérisation robotisées en acoustique, vibrations et mécanique des fluides. Les techniques ainsi développées doivent non seulement permettre à terme un gain en précision, en vitesse d'exécution, en modularité et en coût par rapport à des techniques existantes, mais aussi ouvrir de nouvelles possibilités jusqu'alors inenvisageables » décrit Caroline Pascal.
« Le travail extraordinaire de Caroline a permis de lancer un projet de recherche impliquant l'Unité de Mécanique, l'U2IS et l'UMA et de créer une excellente dynamique qui donne d'ores et déjà lieu à de nouvelles activités mêlant l'acoustique et la robotique » complète Olivier Doaré.
Deux semaines avant sa soutenance de thèse, celle qui était encore doctorante participait aux 14e journées des jeunes chercheurs en acoustique, vibrations et bruit. « Ce sont des journées qui ont pour objectif d’établir des contacts entre jeunes chercheurs et chercheuses du domaine dès leur thèse car la recherche, c’est avant tout des échanges ! ça permet de faire connaissance avec des gens avec lesquels on sera peut-être amenés à travailler par la suite » explique Caroline Pascal.
Avec 47 autres doctorants travaillant sur des sujets aussi divers que l’incertitude de la mesure des ondes gravitationnelles jusqu’à la caractérisation des fibres utilisées dans les matériaux composites, Caroline Pascal avait réalisé pour l’occasion un poster scientifique présentant ses travaux de thèse.
« Une des forces de mon poster, c’est qu’il comporte de nombreuses images et beaucoup de résultats, et qu’il est un peu construit comme une bande dessinée, avec une ligne directrice qui permet de passer naturellement de case en case. »
Des qualités unanimement reconnues puisque sur les 48 posters présentés, c’est celui de Caroline Pascal qui a été reconnu comme le meilleur de la session.
« J’ai été très heureuse de cette distinction car le sujet me tient vraiment à cœur. Pendant 3 ans, j’ai patiemment collecté les résultats présentés dans ma thèse dans la chambre anéchoïque de l’ancien bâtiment de l’Unité de mécanique. J’espère que le nouveau Pôle de mécanique sera prochainement équipé d’une chambre plus grande et plus performante qui permettra de tester par exemple des drones de grande dimension. »