« La main est la fenêtre ouverte sur l’esprit », écrivait Kant. La neurobiologie semble confirmer l’intuition du philosophe – témoin la place démesurée qu’occupe l’aire de la main à la surface du cortex humain.
On oppose pourtant couramment le travail dit « manuel » au travail dit « intellectuel », sous-entendant qu’au premier serait réservé l’usage des mains et au second, celui de la pensée, les deux s’excluant mutuellement.
Avec l’irruption récente de la mécanisation et de l’informatisation, qui réduisent à l’obsolescence les métiers manuels, il devient urgent de s’interroger sur cette dichotomie. S’il est vrai qu’un intellectuel « pense », peut-on travailler de ses mains sans penser ? Que vaut, à l’inverse, une pensée coupée de la main, outil privilégié du contact avec le réel ?
En mettant sa main au chômage, quel sort l’humanité réserve-t-elle à son esprit ?
Table ronde avec :
- Laurent COHEN, neurologue, chercheur en sciences cognitives ;
- Jean-Louis ETIENNE, médecin, aventurier, titulaire d’un CAP de fraiseur-tourneur ;
- Vincent JUDIT, serrurier-métallier, Compagnon du Devoir et du Tour de France ;
- Didier LOCKWOOD, violoniste de jazz
Infos pratiques : 20 janvier 2014 – 19h – amphi Duhamel du Monceau, ENSTA ParisTech (Palaiseau).
Entrée libre - inscriptions à evenementiel [@] ensta-paristech [.] fr