Hier soir a eu lieu la remise des prix des meilleurs Projets de recherche (PRé) 2013.
Ce prix récompense les meilleurs projets de recherche que les étudiants ingénieurs effectuent lors de leur 2e année d'étude.
Chaque étudiant ingénieur doit en effet consacrer au moins 10 semaines de sa 2e année d'études à la recherche. La recherche, comme l'a rappelé Elisabeth Crépon lors de la remise des prix hier soir, est un élément central de la formation d'ingénieur à l'ENSTA ParisTech.
Parmi près de 150 étudiants, 10 projets avaient été sélectionnés cette année pour concourir au prix des meilleurs PRé.
- Premier prix : Rodrigo RODRIGUES PAIM, pour son projet "Network Inference with Structural Ambiguities"
Résumé : Dans notre société de l’information, beaucoup d’entreprises sont confrontées au besoin de rendre leurs données disponibles au grand public, tout en assurant un bon usage par des tiers. Par exemple, si chaque personne qui a un compte Facebook vous donnait une liste avec son prénom et le prénom de ses amis, seriez-vous capable de reconstruire la structure présentée par le graphe de cette entreprise ? Dans ce projet, nous avons étudié des modèles et leurs limites pour le problème de désanonymisation d’informations ambigües. Nos avons emprunté des modèles de graphes aléatoires pour simuler les vrais réseaux sociaux. D'autre part, nous nous sommes penchés sur une approche algorithmique pour résoudre le problème de désanonymisation pour des réseaux d’informations très spécifiques - les egonets.
- Deuxième prix : Pierre BARRAT-CHARLAIX, pour son projet "Global Sensitivity Analysis"
Résumé : Les méthodes EOR (Enhanced Oil Recovery) permettent de récupérer plus efficacement les hydrocarbures d'un gisement pétrolier. En revanche, les paramètres physiques nécessaires à la simulation numérique de tels projets sont souvent connus avec une précision limitée. L'Analyse de Sensitivité Globale (GSA) permet de quantifier la relation entre l'incertitude dans les paramètres d'entrée d'un modèle et la variance de la grandeur de sortie. Le but du projet est d'appliquer la GSA à des simulations numériques de gisements pétroliers en utilisant des méthodes d'optimisation sous incertitude et de construction de modèle approché (Polynomial Chaos Expansion).
- Troisière prix : Yves MBEUTCHA, pour son projet "Réalisation numérique d'obstacles invisibles au sein d'un guide d'onde acoustique 2D"
Résumé : Une onde qui se propage dans un guide d'onde fermé vérifie, en régime harmonique établi, l'équation de Helmhotz avec conditions de Neumann. La rencontre de cette onde avec un obstacle (qui peut être une déformation de la paroi du guide d'onde) entraîne une modification de l'onde, qui se traduit par des réflexions et des conversions. L'analyse modale nous montre qu'il existe un nombre fini d'ondes capables de se déplacer à travers un tel guide d'onde (les modes propagatifs) et que toute onde propagative se décompose sur ces modes propagatifs. Les réflexions et les conversions, qui sont des ondes propagatives "sortants" de l'obstacle, forment le champ diffracté, qui vérifie cette règle de décomposition. Le champ diffracté transporte donc un nombre fini d'informations et dépend naturellement de la déformation. L'idée est de trouver une forme de la déformation qui nous donne une valeur nulle du champ diffracté (possible théoriquement, puisque les réflexions et conversions qui constituent le champ diffracté sont en nombre fini). Ainsi si nos yeux à nous, observateur lointain, se limitent aux informations que nous recevons à travers notre étude du champ diffracté, on aura l'impression qu'il n'y a pas d'obstacle (si le champ diffracté est nul, cela signifie que l'onde de départ n'est ni réfléchie, ni convertie, elle est donc intégralement transmise). L'obstacle sera donc invisible. L'étude théorique menée par Sergei NAZAROV et Anne-Sophie BONNET-BENDHIA a abouti à l'expression mathématique des contraintes que devaient vérifier une telle déformation. Il m'a été demandé d'implémenter numériquement la déformation et de vérifier la théorie établie.
Les 3 gagnants, entourés d'Elisabeth Crépon, directrice de l'ENSTA ParisTech et de Jacques Darricau, de la SAE.
Les autres nominés étaient :
- BALDO Guillaume, pour son projet "Research on Patents: Creation of a database for flexible analysis and use of text mining./ Measuring technological progress and modeling the underlying invention process" (Mesure du progrès technologique et de la modélisation des processus d'innovation sous jacents)
- CATCHIRAYER Mathieu, pour son projet "Evolution of linear three-dimensional travelling waves in micro-channels"
- HORB Simon, pour son projet "Solving adaptive management problems using continuous POMDPs"
- LAPERE Rémy, pour son projet "Filtering, Hidden Markov Models & Finance"
- LEFORT Alexandre, pour son projet "Étude théorique d'un nouvelle génération de récepteurs radio pour les signaux GPS"
- LOCTIN Florent, pour son projet "Coordination visuomotrice pour le robot iCub / Visuo-motor coordination for the humanoid robot iCub"
- MENDES FILHO José Magno, pour son projet "Visualization of a 3D Motion Capture Sensor Network"