Les 4 matelots bientôt à nouveau dans le vent

Lancés dans un tour de l’Atlantique destiné à favoriser l’accès à l’énergie dans les zones isolées, les « 4 matelots pleins d’énergie » ont dû faire escale en Martinique pour cause de pandémie.

Si leur lieu de confinement n’est pas des plus désagréables, les quatre étudiants de l’ENSTA Paris et Télécom SudParis, Camille, Côme, Paul et Charlotte ont malgré tout hâte de reprendre leur périple dans l’Atlantique afin de poursuivre leur mission.

Partis du Morbihan début septembre 2019, ils ont atteint le Sénégal fin octobre. Ils y sont restés un mois et demi, notamment pour électrifier, grâce à une petite centrale solaire, la maternité et le poste de santé de Moundé, un village du parc national du delta du Saloum, au sud-est de Dakar.

Ils ont également mené des activités de sensibilisation sur le thème du changement climatique et de l’accès à l’énergie au lycée français de Dakar.

Ils ont ensuite entamé leur première traversée de l’Atlantique, direction les Antilles. C’est là qu’ils ont été rattrapés par la pandémie de COVID-19, et contraints de rester confinés au mouillage.

Pour autant ils ne se sont pas découragés et ont poursuivi leur mission grâce aux informations recueillies sur le terrain avant le confinement. En Martinique et en Guadeloupe, leur objectif était de faire une enquête prospective sur l’autonomie énergétique de ces deux territoires, que la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 avait fixée pour 2030. Ils ont ainsi rencontré les responsables de l’agence locale de l’Ademe, du syndicat du mixte électrique mais aussi les sociétés productrices d’électricité, notamment la centrale géothermique de Bouillante. Ils travaillent actuellement à la rédaction d’un article de synthèse sur le sujet ainsi qu’à la production d’un mini-documentaire vidéo.

Alors que le déconfinement se profile, ils se préparent pour le départ, fin mai-début juin, vers leur prochaine destination, l’archipel des Açores. Instruits par les péripéties de leur transatlantique aller, ils ont profité du repos forcé au mouillage pour équiper leur bateau, le Kerwatt, d’une hydrolienne destinée à pallier l’éventuel manque d’ensoleillement pendant le voyage de retour.

Aux Açores, ils ont pour objectif de visiter les projets d’énergie renouvelable développés sur l’archipel, afin de compléter leur étude sur l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

Après quoi ils emprunteront le chemin du retour qui devrait les ramener en Bretagne dans le courant de l’été.