France 2030 : Cédric O à la rencontre des étudiants d’IP Paris

Dans le cadre de la préparation du plan d’investissement France 2030, Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, est venu vendredi 8 octobre sur le campus de l’Institut Polytechnique de Paris. L’objectif était de rencontrer les étudiantes et étudiants d'ENSTA Paris et de l’Institut Polytechnique de Paris, de l’ESCPI et d’EPITA afin d’imaginer ensemble le futur scientifique, technologique et industriel du pays à l’horizon 2030.

Dans son message d’accueil, Eric Labaye, Président de l’Institut Polytechnique de Paris et Président de l'École polytechnique, une des écoles fondatrices de l’Institut aux côtés d’ENSTA Paris, ENSAE Paris, Telecom Paris et Telecom SudParis, a remercié tous les étudiantes et étudiants pour leur mobilisation afin de préparer cet échange, ainsi que celle des professeurs et des équipes de formation.

Le secrétaire d’État Cédric O a ensuite pris la parole en commençant par rappeler le cadre dans lequel avait lieu cette consultation : la sortie d’une crise sanitaire et économique sans précédent dans l’histoire récente du pays, à un moment où la lutte contre le changement climatique est à un tournant décisif.

Dans ce contexte très particulier, il a souligné la nécessité d’intégrer aux activités économiques une intensité d’innovation bien supérieure à celle que nous connaissons aujourd’hui. Il a également rappelé que par le passé, la France avait déjà connu deux grandes vagues d’innovation, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, puis entre 1945 et 1960, et que de cette puissance technologique avait découlé la prospérité économique et le modèle social dont nous bénéficions aujourd’hui.

Face aux défis technologiques et à la compétition internationale qui attendent le pays dans les années à venir, le gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, a décidé de consulter les élèves d'ENSTA Paris et de l’Institut Polytechnique de Paris, de l’ESCPI et d’EPITA afin de recueillir leur vision des technologies les plus prometteuses, mais également sur ce qu’ils avaient envie de voir se développer à l’avenir.

Les étudiants d’IP Paris ont été les premiers à intervenir. Ils ont d’emblée placé l’urgence climatique comme étant leur préoccupation centrale, et manifesté leur souhait de voir les accords de Paris respectés. Le marché de l’emploi, et avec lui les mécanismes de formation initiale et continue, a été le deuxième levier sur lequel ils ont proposé d’agir. Enfin la souveraineté technologique a été le dernier point soulevé, dans le cadre d’une coordination européenne afin de développer et conserver les filières d’excellence.

Questionnés sur les grands secteurs de l’économie des années 2030, ils ont identifié trois secteurs principaux : la santé, les transports et la cybersécurité.

Puis ce fut au tour des étudiants de l’ESPCI d’intervenir. Mettant eux aussi l’urgence climatique au premier plan, ils ont insisté sur la nécessité de susciter des industries écologiquement utiles ou à tout le moins soutenables.

Ils ont fait part de leur conviction que les laboratoires de recherche étaient le meilleur écosystème pour le développement de startups de rupture technologique, permettant la formation par la recherche, bénéficiant de services de valorisation efficaces, d’incubateurs offrant des services adaptés, le tout adossé à des fonds d’investissement. Ils ont également souligné que ces startups avaient besoin à la fois d’un tissu industriel préexistant pour prendre racine et se développer, mais aussi d’une recherche fondamentale de très haut niveau.

Les étudiants d’EPITA ont pour leur part insisté sur les grands enjeux de l’économie numérique en France à l’horizon 2030, et pour commencer en termes d’impact sur la planète. Un important travail d’optimisation reste à mener tant au niveau du matériel que du logiciel, mais également au niveau des usages.

L’autre difficulté mise en lumière tenait à la transition numérique, avec des industries encore peu numérisées mais qui sont appelées à le devenir, entrainant une augmentation prévisible de la pression sur les ressources, avec à la clé une augmentation de la surface d’attaque disponible pour les pirates informatiques.

Enfin, ils ont souligné le problème de souveraineté posé par la situation actuelle, dans laquelle la France forme d’excellents experts en cybersécurité, mais où le faible nombre de géants du numérique nationaux et européens les pousse à s’expatrier.

Après une phase très intense de questions-réponses avec les participants, Cédric O a repris la parole en remerciant les étudiants pour la qualité des échanges et s’est dit très impressionné par leur travail d’analyse. Il a conclu en rappelant que la prospérité d’une nation était directement corrélée à la qualité de sa formation, et remercié toutes et tous d’avoir participé à cet effort d’une esquisse du futur scientifique et industriel du pays.

France 2030 - Cédric O
Crédits : J. Barande - École polytechnique