Lena Abalo : « Comment j’ai intégré l’ENSTA Paris avec une licence »

Si les élèves issus de prépas scientifiques ayant passé le concours Mines-Ponts constituent la majeure partie de ses promotions, l’ENSTA Paris accueille chaque année des étudiants et étudiantes titulaires d’une licence scientifique. Lena Abalo est l’une de ces « admises sur titre », et elle est revenue pour nous sur son parcours.


Depuis la terminale, Lena Abalo avait pour objectif d’intégrer une école d’ingénieurs généraliste de premier plan. Lorsque est venue l’heure des choix post bac, elle s’est naturellement orientée dans ce sens en formulant des vœux d’accès aux classes prépas.
« Malheureusement, la place qui m’a été proposée était dans une prépa peu côtée. J’ai estimé que cela ne me permettrait pas d’accéder aux écoles que j’ambitionnais derrière. Au final, je me suis dit qu’il valait mieux aller dans une bonne fac que dans une prépa moyenne, quitte à utiliser une passerelle vers les grandes écoles par la suite. »

C’est ainsi que Lena Abalo s’est dirigée vers une licence de Mathématiques de l’Université Paris Diderot, où elle a fait un parcours qui, comme elle l’avait imaginé au départ, lui permettait de candidater à l’admission sur titre en première année d’école d’ingénieurs.

« La moyenne minimale pour prétendre être admis sur titre à l’ENSTA Paris est de 13, d’autres écoles recrutent à 12. Dans mon université d’origine, sur les 8 personnes qui ont fait la démarche de faire les concours pour les écoles d’ingénieurs, tout le monde a eu au moins une école. »

Pari gagnant donc pour Lena Abalo, dont la bonne moyenne en 2e année de licence lui a permis de prétendre aux meilleures écoles d’ingénieurs.

« J’ai candidaté à l’École polytechnique, à l’ENSTA Paris, aux Mines, aux Ponts et aux écoles Centrale. Je dois avouer qu’à l’époque je ne connaissais pas du tout l’ENSTA Paris, et j’y ai candidaté car les oraux sont communs avec ceux de l’X. C’est comme cela que j’ai fait la connaissance de l’ENSTA Paris et me suis rendue compte de l’intérêt de son cycle ingénieur, avec une base scientifique très solide et des débouchés vraiment intéressants. »

Après l’étude de son dossier et le passage des oraux, Lena Abalo est admise à l’ENSTA Paris.

« J’étais bien sûr très heureuse d’être admise, mais aussi un peu stressée car je m’attendais à un choc en arrivant en 1ere année. Je savais qu’il y allait avoir une charge de travail importante. J’ai donc pris le parti de travailler à un rythme soutenu et régulier afin de ne pas me retrouver en difficulté au moment des examens. »


Mais cette première année, très dense, fut aussi pour Lena l’occasion de s’ouvrir de nouveaux horizons.

« J’ai beaucoup apprécié le côté très généraliste de la première année, qui m’a permis de me découvrir de nouveaux intérêts. Ayant fait une licence de mathématiques, j’avais arrêté la mécanique depuis la L1, et j’ai donc bénéficié à l’ENSTA Paris d’un cours spécial de mécanique afin de rattraper le niveau en douceur. C’est d’ailleurs le bloc dans lequel j’ai eu la meilleure note à la fin de l’année !  Quant au bloc informatique (Sciences et technologies de l’information et de la communication), il m’a permis de découvrir que j’aimais vraiment ça, si bien que pour ma 2A j’ai choisi la majeure informatique. Au final ma première année s’est très bien passée puisque je l’ai validée avec une moyenne de 13. »

Et si elle devait adresser un message à l’élève de terminale un peu déçue par les réponses de Parcoursup qu’elle était encore il y a quelques années ?

« Je lui dirais que si elle a la motivation et des notes correctes, elle peut tout à fait y arriver. Il ne faut pas se mettre de barrières par rapport aux grandes écoles lorsqu’on fait dans un premier temps le choix de l’université. C’est même une option qui peut s’avérer beaucoup plus judicieuse que d’intégrer une prépa moyenne. J’ajouterai que dans le cas de l’ENSTA Paris, en tant qu’admis sur titre nous sommes vraiment accueillis spécifiquement, et l’accompagnement qui est mis en place avec les cours-TD intégrés nous permet de combler très efficacement les éventuelles lacunes liées aux différences de programme. La clé, c’est la constance dans le travail, et la motivation. »