Laurent Catoire commence par rappeler que seules 0,1% des émissions industrielles de CO2 sont captées aujourd’hui, preuve que tout reste à faire dans le domaine. Il souligne ensuite qu’il n’y a pas d’obstacle technologique majeur au stockage géologique du CO2.
En croisant les contraintes liées à la fois aux critères géologiques des sous-sols dans lesquels le CO2 peut être stocké, mais aussi celles de l’acceptation sociale de ces technologies et des risques associés, Laurent Catoire envisage une mise en œuvre du stockage de CO2 sous les fonds marins.
Cette solution offrirait en effet les meilleures garanties de sécurité dans l’hypothèse d’une fuite majeure, dont l’éventualité ne peut être totalement écartée.
Didier Dalmazzone complète le propos en soulignant que la séquestration du CO2 ne pourrait concerner aujourd’hui au mieux que 20% des émissions, car ciblée sur les industries fortement émettrices (centrales électriques à charbon, cimenteries, etc), la capture étant facilitée par la concentration élevée de CO2 de leurs effluents. Or les émissions diffuses (transport, bâtiment, etc) sont tout aussi problématiques.
Se pose alors la question de la capture directe du CO2 atmosphérique. La difficulté majeure tient à sa faible concentration.
Tout l’intérêt de ce dossier est de montrer qu’en dépit de technologies prometteuses, la séquestration du CO2 pose encore de nombreux défis tant techniques et financiers que sociétaux, et ne saurait être la seule solution face à l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique.